L'hôtel de la dernière chance
Prix Roger Pic 2021
Il y a des hôtels où l'on reste, des hôtels qui ne sont pas fait pour une ou deux nuits.
Dans celui-là, certains y sont depuis vingt ans. Vingt ans qu'ils sont dans cette chambre, vingt ans qu'ils dorment, qu'ils rentrent se reposer après leur travail.
Ici on ne juge pas celui qui vient poser ses valises, on est trop conscient que la vie peut être dure dehors. A l'intérieur, on a le luxe d'être en sécurité, de ne pas craindre le froid qui nous mort en hiver et de pouvoir regarder le monde à travers sa fenêtre.
Les hommes restent ici parce qu'ils n'ont nul part où aller, peur de se casser la gueule encore une fois, une fois de trop. Les années filent vite ici et on s'habitue au bruit du voisin, celui de la chambre de gauche, celui du dessus... Alors on fait attention à celui en dessous.
Outre le frouah
Du mois d’août
Qui s’amoutre
Aux portes et
Aux plinthes
Foutre de loi
De la jungle
Où démarre
L’outrageante
Complainte des
Marlous à-jeun
Loutres de proie
Où la croûte du
Pain n’est pas
Dupe et dépeint
Le si maigre butin
Yaourt de roi, où
En fourbenfantin
On y fourre le doigt
Bouches à coudre
De croix…
Foudre de voix
Quoiqu’en plein
Black-out
N’est-ce pas
Route de soie
Que de s’imbiber
Enfin…
Souffle de foi
Le plan B a
Flambé
Emportant
L’au-cas-où
Reste à nous :
Succomber
Gouffre de joie
Ce soir
Faisons l’amou
Je pense à toi
Ma Loute
A ma mort lente
A nous…
Soufre de soi
Debout sur un tabou
En pantoufles
D’un coup
La pente me laisse
Pantois
POUTRE DE MOI
Texte de Vîrus